En 1973, Scott réalise la première implantation d’une prothèse de pénis gonflable, et en 1977, Puckett et Montie sont les premiers à réaliser une telle implantation chez une femme voulant devenir homme. La procédure reste complexe et une publication fait pour la première fois le bilan de cette procédure chirurgicale réalisée chez 129 patientes, de 1996 à 2007, par une équipe belge.
Toutes les patientes avaient déjà, avant 1996 bénéficié de l’implantation d’un néophallus créé à partir de matériel cutané et musculaire provenant de l’avant-bras. L’implantation de la prothèse hydraulique était réalisée environ 23 mois après la première opération. Sur les 129 prothèses, 41 (32%) ont du être remplacées du fait de complications et 15 ont eu besoin d’être réopérées plusieurs fois. 78 patientes (60%) ont pu garder leur premier implant. Les complications pouvant survenir sont une infection (12%), une protrusion (8%), un déplacement (15%), un dysfonctionnement (13%), ou une fuite (9,2%).
Selon les auteurs, malgré un taux de complications important, l’implantation de prothèses hydrauliques reste la meilleure option thérapeutique pour les femmes souhaitant devenir un homme.
Erectile implants in female-to-male transsexuals: Our experience in 129 patients (texte complet avec photos)
Piet B. Hoebeke, Karel Decaestecker, Matthias Beysens, Yasmin Opdenakker, Nicolaas Lumen, Stan M. Monstrey
European Urology, 2010; 57: 334-341
Crédit Photo: hermaphrodite, musée du Louvres
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