Le Kenya est une destination prisée du tourisme mondial. Pourtant une menace importante plane sur cette industrie. En effet, 50% des touristes arrivant au Kenya vont souffrir de diarrhées plus ou moins importantes au cours de leur séjour. Ils seront contaminés par l’eau où par de la nourriture ayant été en contact avec des excréments, souvent à cause d’un manque d’hygiène des mains des personnels travaillant dans les hôtels. Les agents infectieux pouvant toucher le systême digestif sont des helminthes (vers), des protozoaires (parasite flagellés) ou des escherichia coli, dont la plupart sont résistants aux antibiotiques au Kenya. Cette étude a pour but d’évaluer le taux de contamination des personnels travaillant dans les hôtel les plus luxieux de la capitale du Kenya, Naïrobi.
Les personnels de ces hôtels de Naïrobi sont soumis régulièrement à des détections d’helminthes et de protozaires dans leurs selles, et à celle de salmonelles dans leurs urines. Afin d’évaluer la contamination par l’escherichia coli, un agent infectieux provoquant des troubles digestifs avec diarrhée, et pourtant non contrôllé en routine par les autorités sanitaires du pays, 855 personnes, chefs cuisiniers, cuisiniers, serveurs, barmen, ou bouchers. travaillant dans 9 hôtels de luxe ont été recrutés dans cette étude. 74% étaient des hommes, ils avaient en moyenne 30 ans.
39 sur 885 étaient contaminés par un escherichia coli (4,4%) dont certains étaient des variétés très aggressives du système digestif, d’autres capables de sécréter des toxines. D’autres agents infectieux ont également étét retrouvés comme des amibes, des trichuris trichuria et des ascaris (vers). Comme Il faut moins de 10 escherichia coli pour qu’une infection soit réalisée, le taux de contaminations attendu d’un taux de 4,4% de porteurs est extrèmement élevé, bien plus que pour une infection sporadiques par d’autres types de germes.
60% des Escherichia Coli retrouvés étaient résistants à plus de 2 antibiotiques, 40% des Escherichia coli étaient des variétés multirésistantes c’est à dire résistantes à au moins 3 antibiotiques différents. C’est dorénavant un problème commun en afrique du fait de la mauvaise utilisation souvent abusive des antibiotiques les moins chers. En Tanzanie, des résistances avoisinant les 80, 90% pour les antibiotiques tels que l’augmentin, le bactrim, ou les tétracyclines sont également retrouvés. Ce risque clairement identifié, à la fois pour les autochtones mais aussi pour les touristes est un problème majeur de santé publique.
Source
Pathogenic Escherichia Coli and Food Handlers in Luxury Hotels in Nairobi, Kenya
Abel O. Onyangoab, Eucharia U. Kenyaa, John J.N. Mbithia, Musa O. Ng’ayoc
Travel Medecin and Infectious Disease Volume 7, Issue 6, Pages 359-366
Crédit Photo Creative Commons by maéli
Tweet it Delicious Facebook
Articles sur le même sujet
- Seniors en voyage: Quelles maladies peuvent survenir au cours d’un voyage organisé en Indochine?
- Le paludisme pourrait-il réapparaître sur l'île de la Réunion?
- Un oméga-3 réduit le risque de cancer colique d'origine familial
- Une consommation importante de viande rouge augmente le risque de cancer de l'estomac
- Du curcumin pour protéger le foie