Jeudi 8 mai 2014
Ce site respecte les principes de la charte HONcode de HON

Ce site respecte les principes de la charte HONcode.

Vérifiez ici.

Recevez Docbuzz par e-mail

ChargementChargement


Risque de dépression chez les nouveaux parents

Selon une étude anglaise, près d’un tiers des mères et un cinquième des pères seraient confrontés à un épisode dépressif au cours des 12 années suivant la naissance d’un enfant, avec un pic dans l’année suivant la naissance de l’enfant. “La dépression chez un des parents entraînent des troubles du comportement, du développement et de l’apprentissage chez les enfants” écrivent les auteurs, “Alors que le lien entre une dépression de la maman et ses conséquences chez l’enfant sont aujourd’hui bien établis, , il y a encore eu peu d’études sur les conséquences d’une dépression chez le père. Or, ce type de dépression est commune, avec un taux même supérieur à celui de la population générale au sein de la population adulte; cependant la fréquence de cette dépression est diversement rapportée“.

L’équipe du Pr Shreya Davé de Londres a examiné la fréquence de la dépression parentale au sein de 89 957 familles entre 1993 et 2007, identifiée grâce à la délivrance de médicaments par les pharmacies. Au total entre la naissance d’un enfant et sa douzième années de vie, 19 286 mères ont connu 25 176 épisodes dépressifs et 8 012 pères ont connu 9683 épisodes dépressifs. Le taux annuel ainsi établi de dépressions est de 7.53 pour 100 mères et de 2,69 pour 100 pères. La fréquence de la dépression est au plus haut dans l’année qui suit la naissance de l’enfant, touchant 13,9% des mères et 3,56% des pères. Lorsque l’enfant atteint sa douzième années, 39% des mères et 21% des pères auront connu au moins un épisode dépressif.

Les parents les plus jeunes et socialement plus faibles au moment de la naissance de leur enfants étaient plus à risque de dépression : ” le lien entre pauvreté sociale et économique et la dépression est clairement établi. Cela peut refléter le stress de la pauvreté, du chômage, et d’un niveau social moins élevé” écrivent les auteurs, ” les parents les plus jeunes sont moins préparés, les grossesses sont moins préparées et ils sont moins capables de faire face au stress de la parentalité par rapport aux parents plus âgés”.

Cette étude suggère l’importance d’une vigilance plus profonde afin de détecter une dépression chez les mères ou les pères, en particulier chez ceux qui possèdent ces caractéristiques. Les auteurs notent que de nouvelles études devraient se pencher sur l’influence de la qualité des relations au sein des couples et des événements stressant de la vie ainsi que les conséquences des dépressions des parents sur les enfants.

Source

Incidence of Maternal and Paternal Depression in Primary Care: A Cohort Study Using a Primary Care Database
Shreya Davé; Irene Petersen; Lorraine Sherr; Irwin Nazareth
Arch Pediatr Adolesc Med
. Published online September 6, 2010

Crédit Photo Creative Commons by IronRodArt – Royce Bair – BUSY

Post to Twitter Tweet it Post to Delicious Delicious Post to Facebook Facebook

Articles sur le même sujet