L’Avandia (molécule : rosiglitazone) était un médicament utilisé dans le traitement du diabète de type 2. Il appartenait à une classe thérapeutique dénommée les thiazolidinediones. En 2008, l’examen des données cliniques et de pharmacovigilances ayant démontré «que les patients souffrant de maladies cardiaques ischémiques ou de pathologies artérielles périphériques traités par rosiglitazone étaient plus à risque de présenter des effets indésirables cardiaques ischémiques », l’Agence Européenne du Médicament et l’Afssaps recommandaient de ne pas prescrire de rosiglitazone à ces patients. En septembre 2010, l’Agence Européenne du Médicament réclamait finalement la suspension des médicaments à base de rosiglitazone. L’Afssaps lui emboitait le pas et appelait les médecins à ne plus prescrire Avandia et Avandamet, les deux médicaments contenant le principe actif, la rosiglitazone, aux 110.000 personnes qui en prenaient quotidiennement en France, en raison d’une augmentation du risque cardiovasculaire.
Pourtant, dans le même temps aux Etats-Unis, les médicaments à base de rosiglitazone restaient sur le marché, Avandia, Avandamet (rosiglitazone + metformine) et Avandaryl (glimépiride et rosiglitazone). Ce sera fini le 18 novembre 2011. En Effet, la Food and Drug Administration a pris la décision d’un retrait total des pharmacie de l’Avandia à cette date. Cependant les médecins voulant toujours prescrire le médicament pourront le faire en inscrivant les patients sur un registre spécial. Les patients recevront alors le traitement par la poste.
Entre janvier et octobre 2010, le nombre de patients traités par un médicament contenant de la rosignitazone avait diminué de 50%, passant de 235 000 en janvier à 119 000 en octobre. La raison évoquée par la FDA est également le risque accru d’infarctus du myocarde, un effet qui peut encore s’aggraver si les patients recevaient en même temps de l’insuline. Si on évqoue le nombre de 83 000 infarctus provoqués par le médicament, cela n’a pas été chiffré en France ni en Europe. Aux Etats-Unis, le fabriquant de l’Avandia a fait l’objet de poursuites judiciaires. Il a accepté de payer 60 millions de dollars pour mettre fin à 700 plaints liées aux effets secondaires du médicament. Des milliers d’autres plaintes sont en cours pour défaut d’informations sur les risque d’insuffisance cardiaque, d’infarctus et autres effets.
Source
Avandia (rosiglitazone): REMS – Risk of Cardiovascular Events includes Avandia, Avandamet, and Avandaryl
UPDATED 05/18/2011
The U.S. Food and Drug Adminstration
Crédit photo Creative Commons by jmtimages
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