Dimanche 5 janvier 2014
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10 fois plus de grossesses non désirées avec la pilule qu’avec un stérilet

Les grossesses non désirées restent un problème important. Aux Etats-Unis, 50% des grossesses sont non désirées soit 1,5 millions de grossesses par an qui conduisent à 1,2 millions d’avortements annuels. Ces avortements ont un impact non seulement sur la santé des femmes et leur avenir personnel mais aussi sur la société dans son ensemble. La moitié de ces grossesses non désirées, soit 750 000 annuellement, sont due à un échec de la contraception, l’autre moitié à une absence de contraception.

La contraception la plus utilisée est la pilule. Mais parce qu’il faut la prendre quotidiennement, le taux annuel d’échec de ce moyen contraceptif est estimé à 9% globalement, à 13% chez les adolescentes, et à 30% pour les populations à plus haut risque. Les dispositifs intra-utérins ont un taux d’échec inférieur à 1% mais ne sont pourtant utilisé que  par 5,5% des femmes utilisant un moyen contraceptif. En France ou en Angleterre, où les dispositifs sont plus utilisés, le taux de grossesses non désirées est plus faible. Les données de suivi des femmes utilisant un  contraceptif étant insuffisantes, 8445 femmes ont reçu différentes types de contraceptifs, qu’elles choisissaient elle-même, ainsi que des conseils d’utilisation dans le but de comparer les taux d’échec de chaque dispositif : il s’agissait de dispositifs intra-utérin (stérilet en cuivre ou SIU hormonal au lévonorgestrel, d’implants hormonaux, de pilules, de patchs hormonaux transcutanés, d’anneaux vaginaux, ou d’injections de medroxyprogestérone (DMPA). Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue The New England Journal of Medicine.

Le taux d’échec des moyens contraceptifs a été évalué à 1 an, 2 ans et trois ans. Le plus fort taux d’échec a été subi par les femmes prenant la pilule, un anneau vaginal ou un patch hormonal: il était respectivement de 4,8%, 7,8% et 9,4%. Ainsi au bout de 3 ans, pratiquement 10% des femmes faisant confiance à l’un de ces dispositifs ont connu une grossesse non désirée. Le plus faible taux d’échec a été enregistré par les femmes utilisant un stérilet, ou un implant hormonal avec respectivement de 0,3%, 0,6% et 0,9%. Ainsi le taux de grossesses non désirées a été 10 fois inférieur avec l’un de ces dispositifs contraceptif qu’avec la pilule.

Parmi celles utilisant la pilule, un anneau vaginal ou un patch hormonal, ce taux de grossesses non désirées a même été deux fois plus importantes chez les femmes de moins de 21 ans que chez les femmes de plus de 21 ans. Cette différence en fonction de l’âge n’a pas été retrouvée avec les autres dispositifs contraceptifs.

Si plus de femmes utilisaient les moyens contraceptifs véritablement efficaces, de nombreuses grossesses non désirées pourraient être évitées. Les stérilets ont beaucoup évolué depuis 20 ans et n’exposent plus à un risque d’inflammation pelvienne. Les dispositifs sont en général bien tolérés. La survenue de saignements intempestifs est la principal cause d’arrêt de ce moyen contraceptif.

Il revient aux professionnels de santé prenant en charge les femmes désireuses d’une contraception efficace de leur expliquer clairement les avantages et les inconvénients de chacun afin qu’elles puisse faire un choix éclairé leur permettant d’éviter de subir une grossesse non désirée, l’objectif d’un traitement contraceptif en fait.

Source

Effectiveness of Long-Acting Reversible Contraception
Brooke Winner, Jeffrey F. Peipert, Qiuhong Zhao, Christina Buckel, Tessa Madden, Jenifer E. Allsworth, Ph.D., and Gina M. Secura
N Engl J Med 2012;366:1998-2007

Crédit Photo Creative Commons by  lobstar28

 

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