Depuis l’an 2000, 600 000 brésiliens ont été assassinés, un chiffre qui dépasse celui de certains conflits armés récents. Les dernières statistiques font état de 56 337 décès par homicide pour la seule année 2012. Aucun autre pays au mondes ne connait plus de meurtres que le Brésil, même des pays beaucoup plus peuplés (Inde). Certes en nombre de meurtres pour 100 000 habitants le Brésil, qui atteint 29/100 000, est dépassé par quelques petits pays d’Amérique Latine, mais dont le nombre d’homicides reste loin derrière le Brésil : ainsi le Honduras culmine à 82 homicides/100 000 habitants. En 2010, l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime enregistrait 468 000 homicides dans le monde; et déjà 1 sur 10 était commis au Brésil.

Le nombre de meurtres au Brésil reste donc en forte augmentation par rapport au précédent bilan (+13,4%) et rien ne montre que la situation va s’améliorer, au contraire. Le taux d’élucidation de ces meurtres reste très faible, et l’inefficacité de la police et de la justice restent criantes. La plupart de ces meurtres ne sont pas liés à la drogue ou à tout autre trafic mais résultent d’une violence très “locale”. Le meurtre est devenu la première cause de mortalité chez les hommes de moins de 19 ans.

Dans l’Etat de Rio, où la très célèbre vile de Rio de Janiero va accueillir quelques matchs de la coupe du monde puis les Jeux Olympique en 2016, le nombre de meurtres a bondi de 42 % entre 2002 et 2012, cette une peccadille en comparaison à la ville de Maranhão où le nombre d’homicides a augmenté de 150% en 10 ans; 1700 meurtres y ont été enregistrés en 2012.

Mais il n’y a pas que cette forme de mortalité qui soit en forte augmentation : la violence routière tue énormément au Brésil : le nombre de morts sur les routes est passé de 33.288 en 2002 à 46 581 en 2012, une augmentation de + 38,3%. Et là encore l’Etat Brésilien semble incapable de juguler cette situation dramatique.

Sources