Une équipe de recherche britannique vient de montrer qu’une alimentation constituée principalement de fruits, de légumes et de poisson protègerait contre la dépression par rapport à une alimentation riche en matières grasses, produits laitiers, viande transformée, friture, céréales raffinées et desserts très sucrés.
Cette étude a été conduite par le Département d’Epidémiologie et de Santé Publique de la “University College London” (UCL), en collaboration avec l’INSERM.
Les auteurs de l’étude expliquent que jusqu’ici la communauté scientifique a souvent cherché à évaluer (plus ou moins en vain) l’impact de la consommation de tel ou tel aliment sur le risque de dépression. La démarche adoptée ici à consisté à évaluer une alimentation globale, à l’instar des nombreux travaux sur les bienfaits cardiovasculaires du régime crétois.
Près de 3500 sujets âgés en moyenne de 57 ans ont participé à cette étude. Leur état dépressif a été évalué comme à chaque fois par l’utilisation de l’échelle CES-D : Center for Epidemiologic Studies – Depression.
Les chercheurs ont montré que les personnes ayant l’alimentation la plus saine, aux vues des critères énoncés ci-dessus, avaient un risque réduit de 26% de souffrir de dépression 5 ans plus tard par rapport aux personnes ayant une alimentation jugée mauvaise.
Une fois de plus, il s’agit d’une étude montrant une association entre 2 phénomènes qui peut très bien être la conséquence d’un 3° phénomène comme les habitudes de vie. Une personne ayant un rythme de vie “sain” aura peut-être davantage tendance à mieux s’alimenter et à moins souffrir de dépression. L’éternelle histoire de l’oeuf et de la poule…
Néanmoins, ces résultats sont parfaitement en phase avec de nombreuses autres études qui associent alimentation saine et diminution du risque de dépression…
Dans le doute, pourquoi ne pas envisager un léger réajustement alimentaire ? Au pire, il profitera à vos artères !
Source
Dietary pattern and depressive symptoms in middle age
Tasnime N. Akbaraly, Eric J. Brunner, Jane E. Ferrie, Michael G. Marmot, Mika Kivimaki, and Archana Singh-Manoux
The British Journal of Psychiatry 2009 v. 195, p. 408-413.
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