Les cheerleaders, encore appelées Pom-Pom Girls, sont essentielles aux équipes sportives américaines. Elles paradent, défilent et encouragent leur équipe en pratiquant acrobaties et pyramides humaines pour mettre de l’ambiance dans les stades. En 1980, il y eut presque 5000 consultations aux urgences de Pom Pom Girls et ce chiffre est monté à 26 786 en 2007 avec 15% de blessures de la tête et du cou. Pourtant, aucune étude ne s’était encore réellement intéressée aux risques de leur métier ni à la manière de les réduire. C’est chose faites avec 4 études publiées conjointement dans la revue Journal of Athletic Training.
9022 PomPom Girls de 412 équipes ont été suivies pendant un an. 567 ont été blessées, 83% au cours de performances dont la moitié en pratiquant une cascade. Si les Pom Pom Girls des équipes amateurs (Collège) ont plus fréquemment des entorses, les professionnelles que l’on appelle les « All Star » étaient plus à risque d’avoir une fracture ou une luxations.
C’est donc une cascade ou une pyramide humaine qui est à l’origine de 89% des blessures. La chute peut se faire d’une hauteur allant jusqu’à 3,35 mètres de haut. Si les entorses sont alors les plus fréquentes, on relève cependant des traumatismes craniens. Les parties du corps les plus souvent blessées sont les hanches, le genoux, le bas du dos, le poignet et la tête. L’augmentation des blessures est lié en fait à l’accroissement du nombre et de la difficulté des figures acrobatiques demandées par les entraîneurs, passant de quelques extensions au sol à des pyramides humaines de 3 étages.
Les Cheerleaders réalisent leurs performance sur un terrain en plastique dur ou en bois : leur épaisseur parfois insuffisante n’absorbe pas suffisamment les impacts. L’épaisseur des sols varie en effet de 15 centimètres pour des simples tapis, jusqu’aux sols professionnels pouvant atteindre 3,35 mètres de haut (appelés spring floor, ces sols sont en fait posés sur de grands ressorts). Le sping floor offre la meilleure sécurité et absorbe la force d’une chute d’une hauteur de 3,80 mètres.
Les recommandations des auteurs est de faire du Cheerleading un sport à part entière afin de les placer sous le contrôle des autorités sportives, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Source
Cheerleading-Related Injuries in the United States:A Prospective Surveillance Study
Brenda J. Shields, Gary A. Smith,
Journal of Athletic Training 2009;44(6):567–577
Epidemiology of Cheerleading Fall-Related Injuries in the United States
Brenda J. Shields, Gary A. Smith
Journal of Athletic Training 2009;44(6):578–585
Epidemiology of Cheerleading Stunt-Related Injuries inthe United States
Brenda J. Shields, Soledad A. Fernandez, Gary A. Smith
Journal of Athletic Training 2009;44(6):586–594
The Potential for Brain Injury on Selected SurfacesUsed by Cheerleaders
Brenda J. Shields, Gary A. Smith
Journal of Athletic Training 2009;44(6):595–602
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