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Staphylocoques dorés résistants, la lutte doit se poursuivre

Infections à staphylocoque doré résistant à la méthicilline, ratios d’incidence ajustés régionaux par rapport à la région de référence, France, 2008 (N=1 976)-Source INVS 9 décembre 2009

Le staphylocoque doré est bien connu pour sa capacité à développer des résistances aux antibiotiques. 20% des adultes seraient porteurs sains du germe à l’intérieur de leur nez. C’est en plus, un germe fréquemment retrouvé dans les infections nosocomiales, ces infections que l’on attrape à l’hôpital. Une thèse de médecine suédoise fait le point sur les infections liées à ce germe.

C’est dans les années 1990 que l’on a commencé à s’inquiéter de la multiplicité des cas d’infections à staphylocoques dorés à l’hôpital, particulièrement en post-opératoire, et souvent liées à un staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM). Il est retrouvé dans 20% des infections nosocomiales. Il cause des endocardites sévères (iinfection des valves du coeur), des infections des articulations très complexes à traiter (rappelez-vous Guillaume Depardieu), des infections de la peau, des infections respiratoires, des urinaires et des abcès profonds. Il a la particularité de créer des métastases infectieuses, souvent une endocardite, et présente un fort taux de récidive (10% environ) et de séquelles, en particulier après une infection articulaire (60%).

Les facteurs de risque favorisant son développement sont le diabète, l’immunosuppression, l’hospitalisation, l’hospitalisation en unité de soin intensif, l’alcoolisme chronique, l’utilisation de drogues par voie intraveineuse, la transplantation d’organes, la dialyse, les âges extrêmes (nouveau né, personne âgé), la présence d’un cathéter…

La mortalité liée au staphylocoque doré tend à diminuer : elle est passée de 36% à 22% au Danemark sur les 10 dernières années mais reste toujours extrêmement élevée en particulier pour les souches résistantes qui entraînent toujours près de 36% de décès.

Nos anticorps sont peu efficaces dans la lutte contre le staphylocoque doré et il n’existe aucun vaccin (un est en développement), d’où l’importance de la prévention en particulier à l’hôpital, qui doit porter vers une hygiène accrue et des nettoyages fréquents avec de l’eau de javel. Le développement de nouveaux traitements est nécessaire.

Le ministère de la santé français a publié le 9 décembre 2009, un document relatif à ces infections à SARM en France. Le staphylocoque doré résistant à la méticilline est responsable de 0,89% des décès par infection en France mais de 8% des infections nosocomiales. Une réduction de 12% de ces infections nosocomiales aurait été constatée entre 2005 et 2008. Il y a toutefois de fortes variations régionales.

Source

Invasive Staphylococcus aureus infections (texte complet)
Gunnar Jacobsson
University of Gothenburg, Sweden, 2009

Communiqué de presse de l’INVS: Incidence des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) dans les établissements de santé en France : une diminution confirmée mais variable selon les catégories d’établissements ou les régions (document téléchargeable en bas de page à droite).

Texte complet de l’analyse :
Infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (Sarm) dans les établissements de santé, France, 2005-2008

Analyse épidémiologique des données transmises dans le cadre des bilans standardisés des activités de lutte contre les infections nosocomiales

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