Jeudi 2 Septembre 2010

Si tu ne te laves pas les dents, tu auras…un infarctus !

01 juillet 2010
Par Thierry MONOD

Depuis plusieurs année, les médecins s’intéressent de plus en plus à un lien éventuel entre hygiène bucco-dentaire et maladies cardiovasculaires : c’est surtout une maladie parodontale qui pourrait être en cause, une infection chronique du tissu qui entoure les dents. Aucune étude d’envergure menée sur un grand nombre de patient n’a encore été menée pour mettre ce lien en évidence du fait de la difficulté d’examiner ainsi des milliers de patients. Portant, comme le maladie parodontale est liée à l’hygiène bucco-dentaire et en particulier au brossage des dents, les auteurs de cette étude ont décidé de poser simplement la question de la fréquence du brossage des dents  à un grand nombre de volontaires et de corréler ce résultat à l’existence de maladies cardiovasculaires chez les participants. 11869 écossais, d’âge moyen 50 ans, ont été recrutés pour l’étude.

62% des participants rendaient visite à un dentiste 1 fois tous les 6 mois et 71% se lavaient les dents au moins 2 fois part jour. Ceux qui se lavent les dents moins d’une fois par jour sont en général plus âgés, sont plus souvent des hommes, à niveau socioéconomique défavorisé, et ayant déjà une forte fréquence de facteurs de risque tels que le tabac, l’inactivité physique, l’obésité, l’hypertension et le diabète.

Sur les 8 années qu’à duré l’étude, il y a eu 555 évènements cardiovasculaires dont 171 furent fatals. Dans 74% des cas il s’agissait d’un évènement coronarien.

Ceux qui avaient déclaré se laver les dents moins d’une fois par jour ont une augmentation du risque d’accident cardiovasculaire accru de 70%. Ce résultats persiste après ajustement pour les différences d’âge, de sexe, de niveau socioéconomique, de BMI, d’antécédents familiaux, du nombre de visite chez les dentiste, d’hypertension ou de diabète.

Source

Toothbrushing, inflammation, and risk of cardiovascular disease : results from Scottish health survey
Cesar de Oliveira, Mark Hamer
BMJ 2010;340:c2451

Crédit Photo Creative Commons by Wolfiewolf

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