Samedi 10 août 2013
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Les ados soucieux de leur santé ont remplacé les sodas par des boissons dites « sportives », abusés par le marketing de ces marques

Malgré quelques indices laissant à penser que les campagnes de prévention de l’obésité infantile pourraient avoir un effet positif, il y a toujours une proportion importante de jeunes touchés par le surpoids et l’obésité. Au Etats-Unis, cela concerne 17% des adolescents, et plus de 13% en France.

La consommations de boissons sucrées et en particulier de sodas est un des facteurs favorisant de l’obésité. La consommation quotidienne de 25o cl de sodas augmente le poids de 6,8 kilogrammes en seulement un an. Devant la réduction de la consommation de sodas, d’autres boissons non gazeuses sont apparues sur le marché et se sont donnée une image plus naturelle bien que composées seulement d’extrait de jus de fruits ou d’arômes synthétiques, tout en étant également très riches en sucre. Certaines ont développé une image “sportive” grâce à leur marketing. Ces boissons sont de plus en plus consommés par les jeunes car elles bénéficient de image “sportive” développée par la publicité  alors qu’elles sont aussi riches en sucres que les sodas.

Il est nécessaire de mieux cerner cette consommation afin de pouvoir lutter contre elle avec efficacité. Pour cela, il faut connaître mieux les comportements de consommateurs de ces adolescents tant au niveau des boissons que de l’alimentation. Cette étude a donc rechercher un lien entre activités physiques/habitudes alimentaires et type de boissons consommée.

L’étude a été menée par l’université du Texas chez plus de 15 000 adolescents, 7573 garçons et 7748 filles, âgés de 13 à 16 ans. Dans cette population, 22% des garçons et 17% des filles étaient déjà obèses. Sur les trois classes d’âges étudiées (13-14, 14-15, 15-16), la consommation de sodas augmente avec l’âge chez les garçons, la consommation de boissons dites”sportives” reste stable. 62% des garçons consomment au moins 1 soda ou 1 boissons dite “sportive” par jour. Chez les filles la consommation de sodas reste stable à travers les 3 tranches d’âges et celle de boissons “sportives” décline. 55% des filles consomment au moins 1 soda par jour,  et 51% une boisson dite “sportive”. Au total, 28% des adolescents consomment plus de 3 sodas par jour : cela concerne en fait 35% des garçons et 22% des filles.

La consommation de boissons sucrées va de pair avec une nourriture peu saine, riche en viande, en snacks, fast-food et junk-food. Plus les adolescents consomment une nourriture peu saine, plus ils boivent de sodas sucrés.

Chez les adolescents qui ont une alimentation saine, mangeant souvent des fruits et des légumes, on constate une décroissance de la consommation de sodas mais un accroissement des boissons dites “sportives”.

Si on s’intéresse à relier cela avec l’activité physique, on constate que le niveau de consommation de sodas décroît avec l’augmentation du niveau d’activité physique mais la consommation de boissons dites « sportives », elles augmentent avecl’accroissement de l’activité physique.

C’est la mise en évidence la plus novatrice de cette étude. En fait, les adolescents qui ont pris conscience de l’importance d’une nourriture saine et d’éviter les sodas, ont été convaincus par les arguments marketing des boissons dites “sportives”, croyant avoir affaire à une boisson « positive », alors que ces boissons contiennent un minimum de jus de fruits et même le plus souvent des arômes artificiels, le tout très enrichi en sucres.

Le marketing a réussi à ce que le jeune consommateur fasse une différence entre les sodas considérés comme une boisson « négative » et les boissons dites «  sportives » considérées comme « positives ». Cette différentiation n’a pas été réalisée par des médecins ou des spécialistes de santé publique, et il faut garder à l’esprit que ces deux boissons “sportives” sont des boissons riches en sucres avec le même impact négatif sur le risque d’obésité que les sodas.

Source

Dietary and activity correlates of sugar-sweetened beverage consumption among adolescents
Nalini Ranjit, Martin H. Evans, Courtney Byrd-Williams,Alexandra E. Evans,Deanna M. Hoelscher
PEDIATRICS (doi:10.1542/peds.2010-1229)

Crédit Photo Creative Commons by SpecialKRB

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