Mercredi 11 mai 2011
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Pollution aux particules fines : en luttant contre les diesels en ville, on pourrait sauver 25 000 vies par an

Selon une étude menée pendant 3 ans par l’Institut National de Veille Sanitaire, renforçer la lutte contre les particules fines issue des véhicules diesels, pourrait sauver 19.000 vies par an dans 25 grandes villes européennes dont neuf françaises. Le projet Aphekom*mené dans 12 pays européens par plus de 60 scientifiques, a rendu aujourd’hui public les résultats de trois années de travaux sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique en Europe. Les conclusions de ce projet sont claires :

-  Diminuer davantage les niveaux de particules fines dans l’air des villes européennes entraînerait un bénéfice non négligeable en termes d’augmentation de l’espérance de vie et de réduction des coûts pour la santé ;
- Habiter à proximité du trafic routier augmente sensiblement la morbidité attribuable à la pollution atmosphérique.

Les particules fines PM2,5 proviennent essentiellement de la combustion du fuel, du bois ou du charbon et sont émises par des industries et des véhicules diesels. En France, le deuxième Plan national santé environnement (PNSE2) 2009-13 a fixé pour les PM2,5 un seuil de 15 µg/m3, valeur guide à partir de 2010 et obligatoire à partir de 2015, représentant une baisse de 30% par rapport aux niveaux de 2009. Ce plan est non seulement déjà dépassé mais n’est en fait pas appliqué.

La pollution aux particules fines a un impact sur l’espérance de vie et les dépenses de santé : Eviter 19.000 décès par an, dont 15.000 des suites de maladies cardiovasculaires, a été calculés en prenant l’hypothèse que les niveaux moyens annuels de particules fines PM2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5µm) seraient ramenés au seuil de 10 µg/m3 : atteindre un tel objectif de réduction de ces polluants augmenterait jusqu’à 22 mois la durée de vie des personnes âgées de 30 ans et plus ; 10 µg/m3 est la valeur guide préconisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et qui n’est absolument pas respectée dans notre pays. Par ailleurs, le respect des 10 µg/m3 dans les 25 villes européennes économiserait 31,5 milliards d’euros, en améliorant l’espérance de vie, en réduisant les dépenses de santé et l’absentéisme.

Habiter à proximité du trafic routier augmente sensiblement la morbidité attribuable à la pollution atmosphérique :

Aphekom a montré qu’habiter à proximité du trafic routier est un facteur majorant dans le développement de pathologies chroniques. Il a été estimé notamment que dans certaines villes polluées le fait d’habiter à proximité du trafic routier, en moyenne à 150 mètres de routes où circulent 10.000 véhicules ou plus par jour, pourrait être responsable d’environ 15 % à 30% des asthmes de l’enfant. On pourrait retrouver des proportions similaires ou plus élevées de pathologies chroniques respiratoires et cardio-vasculaires fréquentes chez les adultes de 65 ans et plus habitant à proximité du trafic. Au total, pour ces villes, le coût associé à ces impacts s’élèverait à environ 300 millions d’euros chaque année.

Informer pour agir : l’objectif ultime du projet Aphekom
Le projet Aphekom met ses résultats et ses outils à disposition des décideurs politiques pour les aider à formuler des politiques locales, nationales et européennes plus efficaces. Il apporte des éléments aux professionnels de santé pour mieux conseiller les personnes vulnérables, ainsi qu’à l’ensemble des citoyens afin qu’ils puissent mieux protéger leur santé. Notre ministre de l’environnement et des transports, Madame Kosciusko-Morizet lira t-elle les conclusions de ce projet et agira t-elle enfin?

Source

Aphekom apporte un nouvel éclairage sur les effets sanitaires etéconomiques de la pollution urbaine en Europe
Institut National de Veille Sanitaire  2 mars 2011

www.aphekom.org et www.invs.sante.fr

Programme Aphekom

Summary report of the Aphekom project 2008-2011

Crédit Photo Creative Commons by R.Althea

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