vendredi 18 mars 2016

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Un vaccin est capable de bloquer l’infection par le virus du sida du singe

Un nouveau vaccin a montré sa capacité à protéger des macaques de l’équivalent du virus du sida chez les singes. Il pourrait offrir une nouvelle approche pour un vaccin contre le virus du Sida chez l’homme expliquent les auteur dans la fameuse revue Nature qui publie les résultats. Selon les chercheurs, le vaccin  a protégé 13 des 14 macaques rhésus traités au cours de l’étude. Et chez 12 des 13 macaques protégés, l’efficacité s’est prolongée plus de 1 an

Les chercheurs ont traités 24 macaques un nouveau vaccin créé à partir d’un cytomégalovirus modifié par eux. Ensuite ils ont injecté à ces macaques le virus de l’immunodéficience simiesque, l’équivalent pour les singes du virus de l’immunodéficience humaine, le VIH. Treize macaques ont pu résister à l’infection grâce au cytomégalovirus modifié. Ce virus modifié stimule des cellules du système immunitaire, les lymphocytes T. qui restent à l’affût dans le corps de la personne vacciné et rentrent en action dès que l’anticorps contre lequel ils ont été créés est reconnu en n’importe quel endroit du corps.

Les lymphocytes T sont actifs contre des virus, des bactéries et des cellules cancéreuses. “Ce sont des soldats dans leurs cantonnement fusil en bandoulière”, explique le Professeur Louis J Picker, de l’institut du traitement par les vaccins et la thérapie génique de l’Oregon, “et puis, il y a les autres soldats qui ont sont en patrouille”.

Lorsqu’il commente ses résultats, le Pr Picker explique que le vaccin a réussi à éradiquer toute trace du virus de l’immunodéficience chez certains macaques, un résultat sans précédent dans l’histoire de la recherche du vaccin contre le sida.

Cette approche n’es cependant pas si simple chez l’homme et peut poser des problèmes de sécurité d’emploi : injecter un cytomégalovirus chez un homme n’est pas anodin, il est capable de générer des pathologies et deviendrait incontrôlable une fois injecté.

A ces considérations, le Pr Picker réplique que les 99% des population subsahariennes sont porteuses de cytomégalovirus et 50% des personnes habitants les pays en voie de développement, justement les plus fortement touchés par le virus du sida, et la grande majorité ne développe pas de complications, mis à part les femmes enceintes.

C’est la prochaine étape pour l’équipe du Pr Picker, créer un cytomégalovirus capable de stimuler l’immunité mais devenus incapable d’être pathogène.

Source

Profound early control of highly pathogenic SIV by an effector memory T-cell vaccine
Scott G. Hansen, Julia C. Ford, Matthew S. Lewis, Abigail B. Ventura, Colette M. Hughes, Lia Coyne-Johnson, Nathan Whizin, Kelli Oswald, Rebecca Shoemaker, Tonya Swanson, Alfred W. Legasse, Maria J. Chiuchiolo, Christopher L. Parks, Michael K. Axthelm, Jay A. Nelson, Michael A. Jarvis, Michael Piatak, Jeffrey D. Lifson  Louis J. Picker
Nature  Published online 11 May 2011

CRédit Photo Creative Commons by Michael Ransburg

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