Chez les moins de 65 ans, un régime riche en protéines animales, des protéines apportées par exemple par de la viande et du fromage (lait), entrainent une forte augmentation, de 75%, du risque de cancers en comparaison aux adultes de même âge en consommant peu. En fait le risque de cancer est multiplié par quatre sur 18 années de suivi.
Les scientifiques arrivant à cette conclusion ont en plus évalué un marqueur hormonal, l’IGF-1. Cette hormone est intéressante à suivre puisque les animaux et les êtres humains qui présentent un déficit de cette hormone ont beaucoup moins de pathologies chroniques que ceux sans déficit. Il apparaissait donc utile de combiner le suivi de la concentration de cette hormone et celui de la survie au sien d’une population humaine importante.
6381 adultes de plus de 50 ans ont été suivis pendant 18 ans. Ils consommaient en moyenne 1823 calories par jour, dont 51% de sucres, 33% de graisses, et 16% de protéines dont ¾ étaient d ‘origine animale (70%). Le groupe grand consommateur de protéines absorbaient 20% de ses apports caloriques en protéines, celui ayant des apports modérés absorbait de 19% à 10% de ses calories sous formes de protéines et enfin le groupe ayant des apports protéiques faibles, moins de10%. La mortalité a été suivie pendant 18 ans : 40% des participants sont décédés au cours de l’étude, dont 10% par cancers, et 19% par maladie cardiovasculaires.
Chez les personnes de 50 à 65 ans, Il existe une association très significative entre la consommation de protéines, la mortalité par cancer et la mortalité toute causes (précocité du décès) : ainsi, chez ces jeunes adultes, avoir un apport calorique quotidien contenant plus de 20% de protéines augmente de 74% le risque de décès et de 433% le risque de cancer (risque multiplié par 4) cela en comparaison avec des adultes de même âge mais ne consommant que 10% de leurs apports caloriques quotidiens sous forme de protéines.
Le nombre total de calories ingérées, ou la quantité totale de sucres ne modifient pas ces résultats. Mais en revanche, les scientifiques constatent qu’au sein de la quantité de protéines ingérées, ce sont les protéines animales qui peuvent influer positivement ou négativement sur le risque. Par exemple si les apports en protéines sont majoritairement issus de plantes, le risque de surmortalité disparait ; mais pas lorsque ces protéines sont d’origine animale, provenant par exemple de la viande ou du lait.
Le risque de cancer n’était augmenté que de 300% (multiplié par 3) chez les adultes consommant entre 10 et 19% de leur apports caloriques sous formes de protéines.
Mais après 65 ans, tout change, les apports protéiques améliorent la survie (peut-être en luttant contre la cachexie?)! C’est une réduction de la mortalité de 21% qui est retrouvé chez les adultes âgés de plus de 65 ans et ayant un régime riche en protéines, qu’elles soient d’origine animale ou non.
Le suivi du taux d’IGF-1 était asocié à la consommation de protéines : toute augmentation de 1àng/ml de l’IGF1 augmentait de 9% le risque de cancer. La consommation de protéines animales se pose donc comme un élément majeur favorisant la mortalité humaine entre 50 et 65 ans. En revanche des apports caloriques plus riches au moment où le vieillissement se fait plus intense est bénéfique
Il est recommandé de ne pas consommer trop de protéines, 0,8 gramme par kilo de poids chaque jour et de favoriser les apports protéiques végétaux.
Source
Low Protein Intake Is Associated with a Major Reduction in IGF-1, Cancer, and Overall Mortality in the 65 and Younger but Not Older Population
Morgan E. Levine, Jorge A. Suarez, Sebastian Brandhorst, Priya Balasubramanian, Chia-Wei Cheng, Federica Madia, Luigi Fontana, Mario G. Mirisola, Jaime Guevara-Aguirre, Junxiang Wan, Giuseppe Passarino, Brian K. Kennedy, Min Wei, Pinchas Cohen, Eileen M. Crimmins, Valter D. Longo
Cell Metabolism, 2014; 19 (3): 407-417
Crédit Photo Creative Common culinarycory
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Encore une étude bidon, jetez un coup d’oeil au tableau présentant les groupes pour comprendre: les groupes “haut protéine” déclare consommer 1500 calories par jours, contre 1900 pour le groupe faible protéine. Forcément ce chiffre est totalement farfelus: l’étude compare donc un groupe qui mangent peu et est conscient de ce qu’il mange et un groupe qui mangent beaucoup trop sans le savoir.